sexta-feira, setembro 16, 2011

UN fait peut être sujet à de MULTIPLES interprétations ?

Saviez-vous...
... qu’en réalité UN fait peut être sujet à de MULTIPLES interprétations ?
Effectivement, quel que soit le fait en question, chaque personne qui en est témoin l’interprète à sa façon. C’est d’ailleurs la cause principale des désaccords entre les gens, que ce soit dans le domaine personnel ou professionnel.
Tout ce qui vous dérange, vous stresse ou vous fait sentir mal est causé par ce que vous avez interpreté du fait réel. Prenons l’exemple d’un directeur de compagnie qui annonce à ses trente employés qu’il a décidé de fermer sa compagnie dans deux semaines. Voilà un fait. Croyez-vous que les trente personnes vont réagir de la même façon ? Assurément non.
Un employé peut dire : « YOUPPIE, je voulais justement fonder ma propre entreprise et je n’avais pas le courage de le faire. Je viens d’avoir la réponse qu’il est temps de réaliser mon rêve. » Un autre peut  être anéanti parce qu’il croit qu’à l’âge de cinquante ans, il ne pourra jamais se trouver un autre emploi. Un troisième peut vivre beaucoup de colère et en vouloir à son patron d’annoncer cette nouvelle à la dernière minute. Il pourrait penser qu’après avoir passé vingt ans de sa vie au service de cette compagnie et étant le plus ancien employé, il aurait dû être prévenu avant les autres.
Prenons maintenant un autre exemple au plan personnel. Monsieur dit à madame qu’il n’a encore jamais mangé un rosbif qui arrive à la cheville de celui de sa mère, tellement elle a une façon spéciale de le préparer. Madame vit immédiatement de la colère : « C’est ça, dis-le-moi que je ne fais pas bien la cuisine. Tu n’as pas besoin de prendre ce genre de moyen détourné. Autant me dire en même temps que tu ne m’aimes pas autant que ta mère...» Le pauvre n’a jamais dit à sa femme qu’elle n’est pas bonne cuisinière et qu’il aime mieux sa mère qu’elle. Voilà le genre d’interprétation qui se fait couramment.
Ce qui est malheureux, c’est que la plupart des gens ne réalisent pas que ce qui les dérange résulte de leur propre interprétation. Ils ne peuvent lâcher prise, car ils sont convaincus de détenir la vérité. En réalité, ils ne lâcheraient pas prise de la vérité, mais bien de la croyance en leur interprétation.  Dans l’exemple précédent, cette dame détient-elle la vérité ? On sait bien que non, mais pour sa part, elle le croit sincèrement. Je suis même sûre que si elle répétait à une amie les propos de son mari, les mots seraient tout à fait différents des siens.
Il est donc sage de vous arrêter aussitôt que vous vous rendez compte de vivre quelque chose de désagréable, soit des accusations, des émotions, de la culpabilité, de la peur, etc. Ensuite, prenez le temps de prendre quelques bonnes respirations pour tenter de vous centrer. Le fait de savoir que ces émotions sont dues à votre interprétation vous aidera à prendre quelques instants pour vous demander quelles sont les différentes interprétations qui auraient pu résulter de ce fait. Quelle était la motivation possible de l’autre ? En agissant ainsi, vous vous retrouverez dans votre cœur plutôt que dans votre tête où l'ego s’amuse à vos dépens.
Dans la première situation, en se plaçant dans la peau du patron, il est facile de déduire qu’il avait de bonnes raisons de ne pas avertir son personnel plus tôt. De plus, il avait tous les droits de faire ce qu’il veut avec SON entreprise. En prenant sa décision, il n’a jamais eu l’intention de dire à ses employés qu’ils étaient nuls ou qu’il n’avait pas apprécié leurs bons services. Il écoutait tout simplement son besoin. On sait de plus que cette décision devait être très difficile pour lui. Comme il est impossible de faire plaisir à tout le monde, il n’aurait jamais pu utiliser un moyen qui convienne à tous ses employés. Le seul moyen valable est celui qui lui convient et qui relève de son essor.
Dans le deuxième exemple, je suis sûre qu’une fois sa colère atténuée, cette dame s’apercevra que son mari n’a jamais dit les choses qu’elle a cru entendre. De plus, il a le droit de préférer le rosbif de sa mère. Les goûts ne se discutent pas. Quand elle dit à son mari que le voisin est tellement méticuleux que son garage est toujours très en ordre (en sachant que son mari fait le contraire), est-elle en train de dire qu’elle n’aime pas son mari ou qu’elle aime mieux le voisin ?
Soyons donc davantage conscients des interprétations que nous prêtons à tout ce qui se passe autour de nous. Nous éviterons ainsi bien des désagréments, beaucoup d’émotions, et nous arrêterons d’alimenter nos peurs de ne pas être aimés ou d’être imparfaits.
Avec amour,
Lise Bourbeau

Infolettre d'Ecoute Ton Corps #110

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